Catastrophe minière au
charbonnage
de Ferrand n° 1 dit Longterne Elouges
survenue le 6 mars 1852.
Devoir de mémoire par
Freddy Adam
Document se trouvant en annexe dans le registre d’état
civil d’Elouges contenant les décès de 1851 à 1860.
Des minutes du Greffe du tribunal de première instance
séant à Mons, Province de Hainaut, a été extrait ce qui suit :
L’an 1852, le 6 mars à 11 heures de matin, Nous, Bourgmestre de la
commune d’Elouges, sur l’avis de la connaissance qui
nous a été donnée que le feu dit grisou avait éclaté vers 9 heures de matin à
la Fosse Ferrand n° 1, en cette commune, nous nous sommes transportés sur les
lieux, où étant, le Sieur Benjamin Harmegnies,
directeur et actionnaire du dit charbonnage, nous a déclaré qu’au moment de
l’explosion, soixante-dix-neuf ouvriers étaient dans la mine, que sur ce
nombre, quatorze étaient montés, dont plusieurs brûlés et blessés, que deux
autres étaient morts noyés dans la potelle, et que le restant au nombre de
soixante-trois, se trouvaient dans les voies et à la taille, que les voies pour
arriver auprès d’eux étaient obstruées par des éboulements très considérables
et que l’on travaillait assidument pour se frayer un passage afin de les
débarrasser et les sauver s’il en était encore temps.
De ce que dessus nous avons rédigé le présent procès verbal pour servie
et valoir ce que de droit.
Sont signés : B. Harmegnies et J.F.J.
Tellier. Pour expédition conforme, signé J.F.J. Tellier.
L’an mille huit cent cinquante deux, le dix-neuf du mois de mars, par devant
Nous Bourgmestre de la commune d’Elouges, Arrondissement
de Mons, Province de Hainaut,
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sont comparus les Sieurs Benjamin Harmegnies,
Directeur et actionnaire du charbonnage de Longterne
Ferrand en cette commune, domicilié à Dour, et Joseph Dereume,
receveur du dit charbonnage, domicilié à Elouges.
Lesquels ont exposé que par la suite du malheureux évènement survenu dans une
fosse à charbon du dit établissement, nommé Ferrand n° 1, le six mars courant,
vers neuf heures du matin, par l’explosion du gaz hydrogène qui a détruit tout
l’intérieur de cette fosse, ils n’étaient parvenus, depuis cette époque, malgré
les nombreux travaux qu’ils avaient fait faire et les énormes dépenses qu’ils
ont occasionnés, à retirer et ramener au jour les corps des malheureux ouvriers
qui y ont péri, qu’au termes des dispositions de l’article dix-neuf de décret
du trois janvier 1813, ils se présentent devant Nous pour que nous recevions
leur déclaration et en dressions procès verbal.
En conséquence, les comparants nous
ont fait la déclaration suivante :
Sont
péris le six mars Mil huit cent cinquante deux, vers neuf heures du matin dans
la fosse à houille dite Ferrand n° 1, sur Elouges,
exploitée par la société charbonnière de long terne Ferrand, dont le principal établissement
est situé sur la dite commune d’Elouges,
par la suite d’une explosion causée par le feu dit grisou, les personnes ci
après désignées, dont les corps n’ont pu être mis au jour :
Ouvriers
mineurs répertoriés, en annexe, dans le registre des décès.
Domiciliés
à Elouges :
1. ABRASSART Amandine âgée de 19 ans, charbonnière, fille de V Jean Baptiste Abrassart,
et de Brion Françoise.
Bureau Pierre Joseph.
2. BUREAU
Pierre Joseph 38 ans, époux d’Aurélie Joseph Willemart,
fils des V Pierre Joseph et Abrassart
Angéline.
3. BUREAU Auguste 47 ans, époux de Dupont Joséphine, frère du précédent.
4. BROHEE
Nicolas 13 ans, fils de Policarpe et Mathieu Emerance.
5. BOURLARD Charles Joseph 37 ans, époux de Willemart
Joséphine, fils des V
Pierre Joseph et Brohé Eugénie.
6. CHUPIN Charles 38 ans, époux de Pernet Albertine, fils des V Célestin et Lebrun
Aldegonde.
7. COLMANT Evariste Valentin Joseph 15 ans, fils naturel de V Sidonie.
8. DEQUEVY François 37 ans, époux de Strannart
Julie, fils de Jean-François et Denis Catherine Joseph.
9. DUPONT Auguste 22 ans, fils d’Auguste et de V Mathieu Joséphine.
10. DEQUEVY Henri 21 ans, fils d’Henri et François Placidie.
11. DUPONT Henri 18 ans, fils d’Auguste et V Mathieu Joséphine.
12. DEQUEVY Jules François 12 ans, fils du n° 8 et de Strannart Julie.
13. DERVEAUX Henriette 17 ans, fille de V Félicien et de Quenon Marie
Claire.
14. HAYEZ Henri 30 ans, époux de François Oreillies,
fils de Jacques François et V Abrassart Marie Thérèse.
15. JUMEAU Auguste Joseph 36 ans, époux d’Abrassart Marie Claire Joseph,
fils des V Emmanuel et
Faidherbe Françoise.
16. LOCOGE
Henri 23 ans, fils d’Henri Joseph et de Caillaux Amandine.
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17. RENARD
François 30 ans, époux de Dufour Marie Joseph, fils de V Jean Baptiste et Doye Joséphine.
18. RENARD
Jean Baptiste 23 ans, frère du précédent.
19. TRICART
Antoine 21 ans, fils de V
Jean Baptiste Antoine et Célisse Pélagie.
20. VELUT
Philibert 17 ans, fils de François Joseph et Abrassart Marie Augustine.
21. VELUT
Philippe Joseph 17 ans, frère du précédent.
Ouvriers
mineurs domiciliés à Audregnies :
22. BERLEMONT
Nicolas 51 ans, époux de Quinet Marie Rose, fils de V Jean Baptiste et
Flamme Béatrix.
23. BERLEMONT
Placide 26 ans, époux de Glineur Angélique, fils du
précédent.
24. BERLEMONT
Narcisse 15 ans, frère du précédent, fils du n° 22.
25. BRONCHART
Adolphe 14 ans, fils de Modeste et Estiévenart Marie
Joseph.
Ouvriers
mineurs domiciliés à Thulin :
26. POPULAIRE
Jean Baptiste Joseph 38 ans, époux de Peltier Louise, fils des V Noël Joseph et Lestrade Marie Joseph.
27. POPULAIRE
Vincent 42 ans, veuf de Sigart Lucie, frère du
précédent.
28. POPULAIRE
Désirée 12 ans, fille du précédent.
29. DEGODEZ
Philibert 34 ans, époux de Populaire Désirée, fils des V Prospert et de Malvoisin Félicité
Joseph.
30. DEGODEZ
Elisa 12 ans, fille du précédent.
31. LECOMTE
Augustin 16 ans, fils de Joachim et Saucez Julie.
32. CARTON
Louis Joseph 34 ans, époux de Debiève Augustine, fils
de V Louis Joseph et Lestrade Augustine.
33. CLERQUIN
Jean Baptiste 39 ans, époux de Letot Polexine, fils de V Jean Baptiste et Dubois Joséphine.
34. RACHENEUR
André 19 ans, fils de V
André et Letot Polexine.
35. DUFRASNE
Joseph 44 ans, époux de Carton Célestine, fils des V Joseph et Lorimier Catherine.
36. CLERQUIN
François 12, fils d’Alexandre et Vilain Amélie.
37. WILCOT
Pierre Joseph 42 ans, époux de Semoulin Charlotte,
fils des V Hilaire et Lorimier Françoise.
Ouvrier
mineur domicilié à Quiévrain :
38. DUTRIEUX
Jean Baptiste 33 ans, époux de Joly Philippine, fils des V Philippe Joseph et
Cambier Marie Joseph.
Ouvriers
mineurs domiciliés à Wihéries :
39. VALLEE
Amand 43 ans, époux de Dubuisson Désirée, fils des V Jean Baptiste et Richez Hélène.
40. VALLEE
Amand 14 ans, fils du précédent.
41. VALLEE
Jean Baptiste 21 ans, époux de Capette Florine, frère du précédent, fils du n°
40.
42. LEFEVRE
Joseph 22 ans, fils de V
Alexandre et Debiève Marie Joseph.
43. MOREAU
Philippe Joseph 26, fils de V Jean Joseph et Faidherbe Catherine.
44. VELUT
François 14 ans, fils naturel de V Célestine.
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45. DEBIEVE
Augustin 45 ans, époux de Vallée Rose Aimée, fils de V Augustin et Danhiez Catherine.
46. DUBUISSON
Benjamin 17 ans, fils de V
Jean Baptiste et Debiève Mélanie.
47. CAPETTE
Henri 18 ans, fils de François et Vallée Julie.
48. DUBUISSON
Jean Baptiste 52 ans, époux de Debiève Mélanie, fils
de V Jean Baptiste et
Bastien marie Rose, père du n° 46.
49. LIMELETTE
Félix 46 ans, époux de Derubais Vénérande,
fils de Jean Baptiste et Capette Marie Joseph.
50. VALLEE
Hilaire 15 ans, fils de Constantin et Renard Aimée.
51. BAUDOUR
Pierre Simon 21 ans, fils d’Ambroise et Debiève
Pauline.
52. DURIEUX
Victor 15 ans, fils d’Alexis et V Corbeau Clarisse.
53. RICHEZ
Pierre Joseph 38 ans, fils des V Pierre Joseph et Descamps Marie Joseph.
54. GODART
Ferdinand 31 ans, époux de Delmotte Catherine, fils des V Jacques et Noël
Marie Joseph.
55. COLMANT
Jean Baptiste 24 ans, fils de V Emmanuel et Berlemont
Marceline.
56. MARISCAL
Théodore 24 ans, fils de François et Danhier Marie
Philippe.
57. JOLY
François 23 ans, fils de François et Lanoy
Clémentine.
58. DEBIEVE
Eugénie 17 ans, fille de Jacques Joseph et Fauviau
Catherine.
59. BAILLIEU
François 26 ans, fils de V
Druon et Blareau Aldegonde.
60. DUQUESNOY
François 30 ans, époux de Lefèbvre Marie Claire, fils
de Jean Joseph et V
Saucez Marie Rose.
61. BLANCHARD
Frédéric 16 ans, fils de Clément et V Lanoy Aimée.
62. MARTIN
Jean Joseph 48 ans, époux de Tellier Sophie, fils de Jean Baptiste et V Estiévenart Marie Marguerite.
63. VALLEE
Pierre Joseph 49 ans, époux de Bouillon Louise, fils de V Emmanuel et Huez
Julie.
Lesquels comparants et déclarants ont, après lecture, signé le présent
procès verbal avec nous.
Dont acte fait en double, en notre
maison commune les dits jour, mois et an. Signé B. Harmegnies,
J ; Dereume et J. F. J. Tellier.
Vu le procès verbal dressé le 6 mars
1852 par Monsieur le Bourgmestre de la commune d’Elouges,
relatifs à l’accident arrivé le même jour dans les travaux de la fosse n° 1 du
charbonnage de Longterne Ferrand sous Elouges.
Vu également le procès verbal dressé
par le même fonctionnaire, le dix-neuf mars 1852, constatant la perte de
soixante-trois malheureux ouvriers qui n’ont pu être retirés morts ou vifs des
dits travaux dans lesquels ils sont encore, tous les moyens de sauvetage ayant
dû être abandonnés sans qu’on eu pu parvenir jusqu’aux lieus souterrains où se
trouvaient les corps des victimes.
Vu l’article 19 du décret impérial
du trois janvier 1813 sur la police relative à l’exploitation des mines.
Vu la réquisition de Monsieur De Marbaix Chevalier de l’ordre de Léopold, Procureur du Roi
lequel est ainsi conçu.
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Le Procureur du Roi.
Pris égard à l’accident arrivé le 6 de ce mois dans les travaux de la
fosse n° 1 du charbonnage du Longterne Ferrand sous Elouges.
Attendu que soixante-trois ouvriers n’ont pu être retirés morts ou vifs
de ces dits travaux, dans lesquels ils sont encore, tous les moyens de sauvetage
ayant étés abandonnés sans qu’on eut pu parvenir jusqu’au
lieux souterrains où se trouvent les corps des victimes.
Vu le procès verbal relatif à cette
catastrophe dressé le 6 mars 1800 cinquante-deux, par le Bourgmestre de la
commune d’Elouges.
Vu également le procès verbal de ce
dernier en date du 19 mars 1852, constatant la perte de ces soixante-trois
malheureux ouvriers.
Vu l’article 19 du décret impérial
du 3 janvier 1813, sur la police relative à l’exploitation des mines.
En conformité du dit article 19.
Requiert à titre de son office, à ce
qu’il plaise au Tribunal, autoriser que le dit procès verbal de 19 mars 1852,
soit, à la diligence du dit Procureur du Roi, annexé aux registres de décès de
l’état civil d la commune d’Elouges, pour l’année
1852.
Fait au parquet à Mons le 22 mars
1852. Signé De Marbaix.
Le tribunal autorise que le dit
procès verbal du 19 mars 1852 soit, à la diligence de Monsieur le Procureur du
Roi, annexé aux registres de décès de l’état civil de la commune d’Elouges pour la présente année.
Prononcé en audience publique par la
première chambre du Tribunal de 1ère instance séant à Mons, Province
de Hainaut, le 25 mars 1852. Présents Messieurs Benoit Petit, Gérard Hanolet, Juges, le premier faisant les fonctions de
Président et Potvin, commis Greffier.
Pour expédition conforme délivrée à
la requête du ministère public. Signé
N.
Huart, Greffier.
Pour copie
conforme, le Bourgmestre d’Elouges, J.F.J. Tellier.
Document recueilli sur le site Web Fossiles et
minéraux, signé Jean-Claude Baleine.
Ce site n’existe plus, il est complètement rasé. Dans
ce puits, un drame s’est déroulé le 6 mars 1852, il y a 161 ans.
Ce jour là, le grisou faisait entendre sa voix
maudite, dans les galeries du puits « Ferrand ». Depuis 161 ans
63 mineurs, hommes, femmes et enfants dorment de leur dernier sommeil dans les
travaux souterrains de la fosse. Ils ont été couchés dans l’éternité au cours
d’une horrible catastrophe qui ravagea l’exploitation. Les éboulements bouchant
l’unique voie de retraite des survivants, ceux-ci durent connaître la plus
atroce des agonies.
(Extrait d’un
article du journal Germinal paru en 1952)
Prélude
au drame.
Le samedi 6 mars
1852, le trait (le poste) du matin venait de descendre pour la dernière fois
dans les galeries de Ferrand.
C’était
la dernière journée de travail dans la fosse, celle-ci devait être arrêtée pour
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permettre
des travaux de modernisation et de sécurité indispensables en ces moments de
révolution industrielle. C’était une bonne fosse, l’exploitation se faisait à
312 mètres de profondeur sous le village d’Elouges.
En effet, le front principal d’extraction se trouvait à 700 mètres du puits. Ce
puits, d’in diamètre restreint ne permettait que la
circulation de 2 cuffats attachés à des cordes de chanvre.
À 20 mètres de l’accrochage, dans une galerie abandonnée, l’existence de
vieux ouvrages ne manquait pas d’inspirer une certaine inquiétude aux mineurs
qui redoutaient une irruption de gaz, une barrière en défendait l’accès.
Toutefois,
il fallait se rendre à l’entrée pour y puiser de l’eau dans un réservoir, eau
nécessaire aux chevaux de la mine, c’est là même que se produisit la terrible
explosion.
L’imprudence du soigneur
de chevaux.
76 mineurs travaillaient dans l’exploitation souterraine, 9 étaient occupés
à proximité du puits, 7 autres se trouvaient dans le bouveau. Il y en avait 60
dans les tailles montantes. Vers 10 heures du matin, l’ouvrier chargé de
soigner les chevaux était allé puiser de l’eau dans le réservoir situé dans la
galerie abandonnée. Comme la lampe ne l’éclairait pas assez, il commit
l’imprudence d’ouvrir celle-ci. A peine la flamme fut-elle en contact de
l’atmosphère viciée qu’une explosion inouïe ébranla la mine, renversant tout
sur son passage.
Le soigneur de chevaux fut projeté
contre une paroi et fut horriblement brûlé. Il en réchappa toutefois et sa
déposition devant le procureur du roi (tribunal) fut concluante. Ses nombreux
compagnons furent moins heureux, un conducteur de chevaux qui se trouvait à
l’accrochage, fut lancé dans le cuffat et retrouvé
accroché dans les chaines, la face brûlée et tenant encore son fouet à la main.
L’agonie des mineurs
emmurés.
Les ravages du grisou furent
terribles. Tandis que les 7 mineurs travaillant dans le bouveau échappaient de
justesse à la mort et parvenaient à se sauver par les échelles, les hommes de
front de taille voyaient leur retraite coupée par un éboulement de 450 mètres
de longueur.
Les travaux de sauvetage furent
entrepris immédiatement, malgré les efforts des sauveteurs, on ne put arracher
de la mine les mineurs qui ne cessèrent des jours durant, de manifester leur
présence par des rappels frappés sur les rails. On travailla ferme, mais hélas,
les sauveteurs ne parvinrent pas à aller, au-delà de 250 mètres. Puis devant
les grands dangers, on dut abandonner… On ose à peine imaginer les scènes
atroces qui durent se dérouler dans cette galerie devenue un tombeau.
On estima que pendant les premiers
jours qui suivirent l’emmurement les
hommes, sous les ordres d’un porion (contremaître) lui-même accompagné de ses
deux fils, purent se nourrir de la chair du cheval qui se trouvait avec eux.
63 hommes dorment pour l’éternité au
fond de la mine, veillés par leurs pauvres quinquets à la flamme tarie.
Au total, sur 76 mineurs qui
travaillaient au fond ce samedi 6 mars 1852, 71 trouvèrent la mort. Il y eut 5
rescapés dont un garçon d’une dizaine d’année et le responsable de l’accident,
le soigneur de chevaux. Celui-ci fut mis au ban
de la communauté, il dut quitter la
localité, on n’entendit plus jamais parler de lui.
On
oublia son nom à travers les épreuves que connut encore la population par la
suite.* Parmi les 63 ouvriers qui se trouvaient dans la galerie, il y avait
des femmes. Une jeune fille de 12 ans et son père âgé de 34 ans, 2 de 17 ans, et une de 19, un
jeune garçon de 12 ans également et son père de 39 ans. Un grand nombre de
victimes n’avaient pas 20 ans.
(Extrait
d’un article du journal « Germinal » paru en 1953, recueilli par J-Cl. Baleine)
* Elouges ne fut pas épargné par d’autres catastrophes :
Octobre
1856, 16 morts,
août 1862, 19 morts,
avril 1930, 20 morts.
Nous
avons pensé qu’il est de notre devoir de perpétuer le souvenir de ces sacrifiés
sur l’autel du travail, qui ont péri d’une mort horrible, affamés par le manque
de nourriture,
étouffés par le manque d’air, on peut imaginer ce qui a dû se
passer entre eux lors de leur lente et pénible agonie… Cela fait froid dans le
dos…
Travail annexé au dépouillement des archives de l’état
civil de Dour entité par
Freddy Adam. Ce
14 mars 2013.